PROLOGUE
Le lecteur peut légitimement être surpris par le titre de cette étude. Peut-on encore dire quelque chose de nouveau au sujet des fondements de la valeur économique ? Probablement, peu de thèmes dans l’histoire de l’économie auront occupé tant de pages, écrites non seulement par des économistes mais aussi par des hommes politiques et des philosophes.
Face à cette perplexité légitime, j’espère que les pages qui suivent vont montrer qu’il est effectivement possible de dire quelque chose de nouveau sur les fondements de la valeur économique et, principalement sur les deux aspects qui traditionnellement se prêtent le plus à la critique.
1.Ce sont surtout les non-économistes qui ont démontré que les théories conventionnelles sur la valeur économique sont trop simplistes.
D’une part, la théorie de la valeur, appelée subjective, signale que les choses ont une valeur parce qu’elles sont utiles et rares. D’autre part, la théorie objective de la valeur affirme que les choses ont une valeur parce qu’un travail a été nécessaire pour les produire. Ces deux idées clefs réduisent les fondements de la valeur économique à une façon de poser le problème de manière beaucoup trop simple dans un monde qui, par sa complexité, échappe aux tentatives de systématisation trop rigides et schématiques.
L’auteur prétend, ici, dépasser ces simplifications excessives, sans abandonner les théories subjective et objective sur les fondements de la valeur économique mais en les intégrant à une explication beaucoup plus vaste, plus exhaustive, c’est à dire, avec une valeur explicative plus importante.
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Le deuxième type de critiques aux théories sur la valeur fait référence aux implications normatives des théories conventionnelles.